Récemment, on m'a fait un beau compliment : quelqu'un que j'apprécie et que j'ai eu l'occasion de photographier plusieurs fois m'a dit que je vivais ma passion pour la photo en-dehors de toute contrainte liée au temps qui passe. Entendez : ma pratique serait l'inverse de celle d'un photographe de presse, forcément pressé.
Et je veux croire que c'est vrai. :)
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Je ne cherche pas particulièrement à me soustraire du temps qui passe, pas plus que je ne cultive la nostalgie d'époques que je n'ai pas vécues. Si parfois je donne cette impression, c'est consciemment et non sans ironie. C'était le cas par exemple lorsque la devise du blog prétendait que "C'était mieux avant", c'était le cas aussi lorsque je me suis complu dans ce qu'une amie m'avait dit à propos de mes photos : qu'elles étaient désuètes et nostalgiques.
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Le temps pour moi est primordial : le temps que je prends pour assouvir mon envie de photo, le temps de pose toujours inscrit dans un coin de mon cerveau, même lorsque je n'ai pas d'appareil en mains (c'est rare).
Mais c'est vrai : je prends mon temps, je ne subis pas d'impératifs, je ne recherche pas l'actualité. Je mise au contraire sur l'idée que mes photos vieilliront comme un bon vin, et je cultive ma passion avec autant d'attention qu'on en a pour une vigne.
Voici quelques photos des commémorations du 11 novembre sur le front de mer, à Saint-Nazaire. Je viens tout juste de les développer. Je ne vous parle même pas de Rome au mois d'octobre : la moitié des films dort encore et c'est très bien ainsi.
1 commentaire:
ou comme on dirait chez moi "Lou tems passo passo lou ben"
;-)
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