lundi 9 novembre 2009

A la recherche du flou perdu

Lorsque j'ai commencé à vraiment m'intéresser à la photo pour la première fois, ça devait être en 1999, il y a 10 ans. Bizarrement c'est avec un modeste compact autofocus que j'ai commencé à prendre goût aux qualités optiques de l'appareil et à ses possibilités ; c'était un Olympus Mju: II, pour ne pas le nommer.

Je me souviens vers la fin de l'année 2000 ou l'hiver 2001 m'être lancé dans deux séries, deux thèmes : la répétition et le flou. J'étais autoditacte et je le suis encore. Mais ça partait vraiment dans tous les sens à l'époque : je n'avais qu'une réaction affective à mes clichés, pas de notion précise d'aucune règle de composition, d'exposition, de traitement...

Récemment l'une de mes photos m'a attiré quelques commentaires positifs : il s'agit de la
photo d'une jeune femme passant téléphone à l'oreille sur les quais de la "Solidaire du Chocolat". J'ai répondu que je n'aimais pas réaliser ce genre d'images, qu'il y avait de mon point de vue une certaine imposture à ne pas chercher à rencontrer la personne qu'on prend en photo.

... et puis... puisqu'il ne faut jamais dire jamais sans avoir donné sa chance à un avis contradictoire, j'ai voulu retenter l'expérience. J'étais à Nantes l'autre soir, les trottoirs étaient trempés et les passants allaient encore un peu plus vite qu'à leur habitude. La lumière s'était carapatée, j'ai ouvert le diaphragme du petit M-Rokkor à f/2.0, réglé la distance de mise au point sur 2 mètres, et zou !

Les résultats sont bien entendus aléatoires. Je ne suis pas fan de la posture photographique, mais sur le plan visuel, graphique presque, certaines de ces images fonctionnent peut-être assez bien malgré tout. Et puis à l'heure où le tout nouveau Nikon D3S à 4200 euros boîtier nu permet de monter à 100 000 ISO pour éliminer tout risque du moindre flou, franchement, je ressens un plaisir pervers à faire du flou et à n'avoir pas de flash dans mon équipement argentique... Réac' un jour, réac' toujours !
;)

Au plaisir de lire vos réactions.

(images retirées)

Minolta CLE + M-Rokkor 40mm f/2
Kodak Tri-X 400ISO + Agfa Rodinal

7 commentaires:

xum a dit…

salut,

sympatique serie !
le flou c'est le mouvement!
il faut arrivé a trouvé la limite entre le net parfait et le flou trop fort ,dur mission que celle la.mais des fois ça marche( par exemple => http://1.bp.blogspot.com/_sulEX3irRHI/SP4EqumK6lI/AAAAAAAAAUE/DQCxJFrPRhk/s1600-h/CSC_0165.JPG ça reste mon avis.. ;-) )
apres perso je suis assez fan du flash au 2eme rideau pour figé le sujet en mouvement tous en gardant le mouvement...mais bon mon argentique ne le fait pas ...

pour le D3s , je dirai que c'est l'evolution... et puis c'est pas par ce que on peut monter a 100 000 iso que on est obligé de l'utiliser !
je suis souvent a 400 iso que ça soit avec mon argentique ou avec mon numerique . après qui peut le plus peu le moins ! ;-)

xum

jeanbonbeurre a dit…

Une belle série NB, j'aime ces tranches de vie fixées sur la pellicule.

Je préfère encore une série de photos prisent à la hâte sans cadrage au poil, sans exposition mesurée qu'une seule photo IMPECCABLE.

Je conçois la photographie sans toutes ses règles préférant la prise de vue au "feeling" ( j'ai pas parlé de lomographie :) ), en évitant de passer 15min à cadrer régler mesurer et j'en passe.

Bref, j'apprécie cette série.

Colin a dit…

Salut,

J'aime beaucoup la première où l'on croit distinguer des sourires, ou peut être y a til vraiment un sourire :)
Ca fait un peu psychédélique...

Un petit docu très bien fait (en anglais)
http://vimeo.com/6497905

Je fais peu de photographie des gens dans la rue... mais alors Samedi dernier au marché de Rennes, je photografiais mes amis, une dame est venue vers moi pour savoir si je l'avais prise en photo...évidemment que non (j'avais un minolta 250mm(x1.6!) f5.6 fixe, va lui expliquer ça)... ça a finit par "je veux pas être une pute d'internet" puis par "espèce de pourriture, va !"...
Je sais pas pourquoi je raconte ça, mais ça m'a bien refroidis... :(

Nicolas a dit…

C'est sûr, plutôt que d'être une pute sur internet mieux vaut être une conne dans la vraie vie. :)

Maïté Renson a dit…

Bon, ça va être sans surprise mais j'adore :D
On commence à se "connaître" un peu, nos univers tout ça... J'aime bien quand c'est vivant, le côté aléatoire, l'absence totale de prétention, la (bonne) surprise du résultat final.
Bravo, comme d'hab'
;)

Mél a dit…

J'adore également ... le flou, la vie, le mouvement et le NB ...

et s'en prendre plein la gueule dans la rue ... c'est un peu le quotidien du street photographer ...

Nicolas a dit…

Merci Maïté, merci Alexandre !
:)