Jeudi 29 septembre après ma journée de travail, j'ai conduit ma voiture pendant trois bonnes heures pour embarquer au "bout du monde", à 22H30, sur un bolincheur de Saint-Guénolé (Finistère). C'était ma deuxième sortie sur un bolincheur, ma quatrième sortie en mer depuis la toute première qui m'avait valu tant de retours encourageants, une belle expo et même quelques ventes de tirages.
Sans être particulièrement agitée du point de vue des marins, la mer m'a davantage secoué, balloté que lors des sorties précédentes. Dix heures de navigation en tout, retour au port à 8H30 ; éreinté, rincé, trempé. Quarante minutes de voiture encore pour retrouver un lit. Trois heures de sommeil et retour chez moi : trois heures de route. Difficile d'être marin, prof et photographe pendant trente-six heures d'affilée !
J'ai peu déclenché, au regard du temps passé à bord. L'été dernier, cent cinquante photos en trois ou quatre heures, dont j'avais sélectionné onze images qui "racontaient" quelque chose. Cette fois, à peine cent vingt photos en dix heures. J'en ai développé la moitié environ, je suis mitigé. Certaines images prises une par une ne sont pas mauvaises mais mises ensemble elles se répètent. Je n'ai pas encore un point de vue sur l'ensemble, pas encore le recul pour faire un tri efficace, pas encore la certitude que la pêche fut bonne.
Je préfère attendre un peu avant de développer le reste de cette série. Voir d'autres photos, celles que je suis en train de scanner par exemple. Quoi qu'il en soit, voici déjà quelques images.
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4 commentaires:
les 3 et 4 sont très réussies
Merci de ton passage et de ton message. :)
Salut Nicolas, je n'étais pas passé depuis longtemps, j'ai pas mal de lecture à rattraper, miam...
Encore une belle série, j'aime bien la 4ème, où on sent bien le mouvement du bateau, et la 6ème de la pause clope.
Je trouve par contre que l'ensemble ressemble un peu trop à ce que tu as déjà fait auparavant sur le même thème. Quand on sait le portraitiste que tu es, on regrette un peu de ne pas croiser un regard.
Après, c'est sans doute un parti-pris de ta part de te focaliser sur l'action et, bien sûr, les conditions de prise de vue doivent être dantesques.
Content que tu reprennes la mer en tout cas!
Bonsoir François, merci d'être passé et merci pour ton commentaire. Tu l'as deviné, les conditions ne sont pas franchement réunies pour du portrait, car les marins ont vraiment autre chose à faire que de poser. Lorsqu'ils ne sont pas en train de trimer, ils se tiennent en dehors de la lumière et toute photo est impossible.
Ceci dit, l'absence de portrait résulte aussi d'un choix. Tu me dis portraitiste, je ne le pense pas tant que ça. Il est facile de faire un portrait au 6x6 dans la rue, mais au-delà du portrait, la photo ne dit rien. Réaliser un "vrai" portrait est une autre affaire.
C'est donc finalement plutôt une acceptation qu'un parti pris. L'action, comme tu dis, est ce qui m'attire sur un bateau. Je ne suis absolument pas dans mon élément naturel, je suis stressé, ballotté, malmené. C'est cet inconfort que je recherche et contre lequel je me bats pour essayer de rapporter quelques images à peu près regardables.
Cela peut sembler étrange mais sur un bateau, je cherche à fuir "Nicolas portraitiste". Ceci dit, tu as raison : ce début de série n'apporte pas grand chose à celle réalisée en août 2010.
Amitiés... :)
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