Récemment j'ai rencontré par hasard, tout près de chez moi, un photographe d'expérience passionné de noir et blanc et de spiritualité. Nous avons entamé une discussion de plusieurs heures sur la photographie ; pour être franc, je l'ai beaucoup écouté.
L'homme est simple d'accès, pourtant il a croisé quelques grands maîtres, à commencer par Henri Cartier-Bresson. Ses commentaires sur ma petite entreprise photographique sont sévères mais plutôt justes. A force de fréquenter les espaces d'échange entre amateurs sur internet, où les louanges sont le plus souvent rapides et irréfléchies, j'apprécie d'écouter cette parole dissonante. Ce n'est pas du masochisme, mais je le disais déjà il y a plusieurs mois (tout juste 1 an, en fait) ici-même : si je ne progresse plus, j'arrête. Et j'ai besoin d'apprendre pour ne pas me répéter, besoin de rester critique pour ne pas me contenter de ce que j'ai déjà fait.
Pour réapprendre à composer, à mieux doser mon noir et blanc, à faire davantage attention au second plan, j'ai repris mon boîtier télémétrique 24x36 et j'ai recommencé à marcher dans ma ville, tout simplement. Avec plein de doutes mais aussi de la détermination. Et puis enfin, ENFIN ! j'ai franchi le rideau noir : on m'a initié au tirage.
Je vous montre ces quelques images tirées de mes plus récentes marches dans Saint-Nazaire. La récolte est maigre et même si je les publie ici, croyez-le ou pas, je suis pleinement conscient de ce qu'elles valent et je ne les considère en aucun cas comme un aboutissement, plutôt comme les traces d'un apprentissage.
L'homme est simple d'accès, pourtant il a croisé quelques grands maîtres, à commencer par Henri Cartier-Bresson. Ses commentaires sur ma petite entreprise photographique sont sévères mais plutôt justes. A force de fréquenter les espaces d'échange entre amateurs sur internet, où les louanges sont le plus souvent rapides et irréfléchies, j'apprécie d'écouter cette parole dissonante. Ce n'est pas du masochisme, mais je le disais déjà il y a plusieurs mois (tout juste 1 an, en fait) ici-même : si je ne progresse plus, j'arrête. Et j'ai besoin d'apprendre pour ne pas me répéter, besoin de rester critique pour ne pas me contenter de ce que j'ai déjà fait.
Pour réapprendre à composer, à mieux doser mon noir et blanc, à faire davantage attention au second plan, j'ai repris mon boîtier télémétrique 24x36 et j'ai recommencé à marcher dans ma ville, tout simplement. Avec plein de doutes mais aussi de la détermination. Et puis enfin, ENFIN ! j'ai franchi le rideau noir : on m'a initié au tirage.
Je vous montre ces quelques images tirées de mes plus récentes marches dans Saint-Nazaire. La récolte est maigre et même si je les publie ici, croyez-le ou pas, je suis pleinement conscient de ce qu'elles valent et je ne les considère en aucun cas comme un aboutissement, plutôt comme les traces d'un apprentissage.
10 commentaires:
Bravo pour avoir franchi le pas du tirage. Je sais que tu redoutais pas mal cette étape.
Comme toute nouvelle pratique, les débuts vont être laborieux et il va falloir persévérer, d'autant plus que tu ne maitrises pas mal la chaine développement-scan-mise en forme web et que le rendu des tirages photos sur papier va peut être te sembler décevant dans un premier temps.
Pour le reste il est bien de se remettre en question mais il faut aussi conserver ce qui fait son style. Je suis curieux de voir comment tu vas aborder cela et de profiter indirectement des discussions que vous avez partagées!
Bravo Nico,
ça fait des lustres que je ne suis pas venu.
j'ai envie d'apprendre le tirage aussi mais je me dis que ça demande un investissement en temps que je ne peux avoir en ce moment...
tes scans de tirages sont très beaux.
Est-ce qu'ils se rapprochent des scans et de tes traitements numériques ?
Salut Alexandre, merci mais les images ci-dessus sont encore et toujours des scans de mes négas. En réalité, ce que dit Denis ci-dessus m'a surpris mais est très vrai : les tirages m'ont déçu en terme de qualité par rapport au scan de négas. Cela ne m'empêche pas de vouloir m'y mettre moi-même, ne serait-ce que pour matérialiser certaines photos, en particulier des portraits que je veux à la fois garder auprès de moi et offrir aux gens.
Félicitation pour tes premiers tirages ! Le tirage perso ou le contrôle total de sa photo !
Ce qui me fait sourire c’est que l’ont vient de me donner un vieux agrandisseur et j’entre vois cette possibilité. Et je me dis que je n’ai pas fini d’apprendre…
Sinon quel chance d’avoir ce genre de discutions avec des personnes qui ont une grande expérience photographique. Il est vrai que des fois un regard complètement a contre courant, est d’un intéressant et de deux très enrichissant. (Beaucoup plus que sur différent forum)
Je pense que la remise en cause doit être permanente pour avancer, tous en recherchant sa photo « parfaite », de plus je trouve que cette remise en cause rend humble. Et je rejoins Denis sur la question du style
Bref bonne continuation !
Le tirage c'est magique ; je regarde avec nostalgie mon agrandisseur qui dort dans un placard faute de pièce obscure... J'ai pourtant racheté du papier il y a quelques mois pour me "forcer" la main.
Merci Denis, Alexandre et Xum. Je ne savais pas comment formuler ce billet et vos réactions montrent que vous avez quand même compris ce que j'essayais de formuler. Vous êtes vraiment des lecteurs de 1ère classe !
;)
Salut !
Bravo pour le "saut" !
Le tirage c'est magique, c'est même zen. C'est l'aboutissement de la prise de vue, l'interprétation du négatif, à la main, sans ordi...
C'est autre chose ! :-)
Great series Nicolas.
Je te rejoins sur les commentaires de blogs. Quelque peu mal alaise sur certains, il semble que leur pudeur à montrer, sous-entend ces mots, gras, je devrais dire graves, qu'ils attendent. Bref je suis errant entre un blog et l'autre. Bien sûr cela faisait plusieurs jours, que je cherchait a revenir sur le tien, l'impression fût forte, et j'ai cette envie d'apprendre. Il est vrai que je fais naturellement des photos en pointillé, depuis plus de 30 ans, refusant les cadeaux de livres d'images. En rêve aussi ces 6x6, abandonné finalement à cette facilité du 24x36 numériques. Bref le moral n'est pas au beau fixe, et je me dis que rien ne vaut une sortie photo entre amis, même si les réseaux internet sont communicants…
Quant au développement, j'ai de vagues souvenirs mais surtout cette impression de chambre noire qui ne m'a pas quitté quand j'ai le doigt sur le déclencheur.
Merci Philippe pour ton commentaire. Ta façon d'agencer les mots est très belle. Mes excuses pour avoir publié ton commentaire depuis si longtemps sans y avoir prêté attention. Je le redécouvre à l'instant presque par hasard. Repasse quand tu veux...
Amitiés,
Nicolas
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