vendredi 14 octobre 2011

Les mots des autres

Parfois, il faut peu de choses pour se créer des occasions de déclencher. Une éclaircie en fin d'après-midi, une promenade l'appareil à l'épaule, sans ambition particulière. Une idée, comme ça, de sortir au lever du soleil un dimanche matin avec l'ami Loïc, sur les bords de la Maine. Ou bien tout seul, à Douarnenez et sur la plage de Penhors. L'occasion fait le photographon.

Sur les bords de la Loire et de la Maine, près d'Angers :






Dans le vieux Quimper, sur la cale du vieux port de Douarnenez et sur la plage de Penhors, dans le Finistère :












Si je présente les choses de cette façon, c'est davantage par maladresse que par conviction. Je n'arrive pas toujours à exprimer ce pourquoi je photographie. J'ai pris la plupart de ces images un dimanche, mais je n'aime pas cette image de moi en photographe du dimanche, l'appareil en bandoulière, petit loisir bourgeois et gratuit. Derrière chaque déclenchement, au contraire, une nécessité. Je cherche à traduire ce que je vois pour le rendre visible à d'autres. Le résultat doit pouvoir se passer de mots, et pourtant si "ça fonctionne" on doit pouvoir mettre des mots dessus, des mots autres que ceux qu'on a trop entendus et qui s'épuisent si vite, comme des compliments reçus par politesse.

D'après une amie qui a découvert récemment ma série du Hellfest 2011, mes photos tiennent en trois mots : « Je leur trouve quelque chose d'attendrissant. Ça peut paraître bizarre, mais c'est ce que je ressens. Quelque chose d'attendrissant et en même temps de désuet, nostalgique. »

Ces trois adjectifs me conviennent bien et sont écrits par quelqu'un qui a "senti" mes photos plutôt que de les décortiquer méthodiquement. C'est la façon la plus juste de les regarder, et cela me fait plaisir.


Post-scriptum : au moment où je termine de relire ces quelques lignes, je reçois un message de Laïpha. Je l'ai rencontrée brièvement au Hellfest, le temps de la prendre en photo et d'échanger quelques mots. Je lui ai envoyé la photo, qu'elle a appréciée et après avoir visité mon blog voici ce qu'elle me dit : « je voulais te dire aussi que je suis admirative des photos faites sur les bateaux avec les pêcheurs, ce ne sont pas forcément des images qui me parlent, d'autant que j'ai un peu de mal avec le concept de manger des animaux (même si ça m'arrive) mais ta manière de le raconter est empreinte de respect et de tranquillité ». Une nouvelle fois, je trouve très justes les mots des autres sur mes photos. Ce sont des mots que je n'arrive pas à trouver moi-même et que je prends, venant de ces personnes, comme les plus grands compliments. M E R C I.


mercredi 5 octobre 2011

Hellfest, la suite !

Comme annoncé dans ce billet le mois dernier, voici une nouvelle livraison en provenance du festival Hellfest 2011 qui a réuni des dizaines de groupes et quelques 70 000 spectateurs à Clisson (44) au mois de juin 2011.





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samedi 1 octobre 2011

Pêcheurs du dimanche

Je continue de photographier les pêcheurs à pieds, pêcheurs à la ligne, pêcheurs du dimanche plus ou moins fortunés, plus ou moins habiles, plus ou moins chanceux.

Au fil des pellicules qui s'épuisent sur d'autres sujets, des sujets "de premier plan" conscients et voulus, je trouve toujours des photos de pêcheurs, comme une ponctuation, comme un petit exercice de style répété à l'envi.

Ici trois images du mois de juillet. Laquelle préférez-vous (et pourquoi) ?












Et puis pour prolonger la promenade nazairienne (le correcteur orthographique me propose "nazaréenne"... ), trois images : Ville-Port, une cheminée d'usine désaffectée au Petit-Maroc et enfin la Loire.