mercredi 17 novembre 2010

Saint-Nazaire

Récemment j'ai rencontré par hasard, tout près de chez moi, un photographe d'expérience passionné de noir et blanc et de spiritualité. Nous avons entamé une discussion de plusieurs heures sur la photographie ; pour être franc, je l'ai beaucoup écouté.

L'homme est simple d'accès, pourtant il a croisé quelques grands maîtres, à commencer par Henri Cartier-Bresson. Ses commentaires sur ma petite entreprise photographique sont sévères mais plutôt justes. A force de fréquenter les espaces d'échange entre amateurs sur internet, où les louanges sont le plus souvent rapides et irréfléchies, j'apprécie d'écouter cette parole dissonante. Ce n'est pas du masochisme, mais je le disais déjà il y a plusieurs mois (tout juste 1 an, en fait)
ici-même : si je ne progresse plus, j'arrête. Et j'ai besoin d'apprendre pour ne pas me répéter, besoin de rester critique pour ne pas me contenter de ce que j'ai déjà fait.

Pour réapprendre à composer, à mieux doser mon noir et blanc, à faire davantage attention au second plan, j'ai repris mon boîtier télémétrique 24x36 et j'ai recommencé à marcher dans ma ville, tout simplement. Avec plein de doutes mais aussi de la détermination. Et puis enfin, ENFIN ! j'ai franchi le rideau noir : on m'a initié au tirage.

Je vous montre ces quelques images tirées de mes plus récentes marches dans Saint-Nazaire. La récolte est maigre et même si je les publie ici, croyez-le ou pas, je suis pleinement conscient de ce qu'elles valent et je ne les considère en aucun cas comme un aboutissement, plutôt comme les traces d'un apprentissage.